C’est un défi, l’ère de mon errance…
Un gouffre. Je m’y jette comme dans l’eau froide d’un torrent.
C’est d’une grande violence et d’un grand plaisir. Un frisson qui te prend jusqu’au fond des entrailles.
Ça te glace et ça te fouette. Ne pas trop réfléchir avant.
Ne pas rester des heures les chevilles dans l’eau.
Se dire : ce n’est qu’un mauvais moment à passer….
Se dire : Ce n’est pas important mais il faut le faire, pour l’honneur, pour la beauté.
Se dire : un papier, ça se jette, ça se froisse, ça se brûle et il n’en reste rien, ce n’est pas grave, personne ne saura jamais…
Et en même temps, savoir que c’est grave, la chose la plus grave du monde, une sorte de saut périlleux, cette première tache, et qui engage l’avenir…
Se dire que rien ne t’oblige à affronter ce gouffre en toi, et qu’il faut une bonne dose de masochisme pour se faire peur de la sorte…
Se dire que tant pis, ça vaut le coup !